Sans pour autant remonter au moyen âge où les travaux d’intérêt général étaient faits par les serfs sous forme de corvées, la plus grande partie de l’entretien de nos cours d’eau était l’œuvre des riverains qui récupéraient les matériaux charriés pour les réutiliser. En illustration, je vous présente la très belle photo qui rappelle qu’en 1891 il y avait beaucoup de monde dans le lit du Drac pour extraire des cailloux à proximité du pont de Claix.
Si je vous en parle c’est que je viens de recevoir la plaquette de l’ASDI (Association Syndicale Drac Isère) qui nous explique que très prochainement, à ce même endroit, à proximité du rocher appelé « le Diamant du Drac », vont avoir lieu des travaux de remise en état du lit du Drac pour éviter les embâcles (voir copie en bas de l’article).
Même si la loi prévoit toujours que les propriétaires riverains d’un cours d’eau sont responsables de l’entretien du lit au droit de leur propriété, on voit de plus en plus les collectivités locales se substituer aux riverains défaillants pour des raisons de sécurité. Les collectivités locales confient généralement cette tache à des associations syndicales financées par les riverains sous forme d’une redevance.
En particulier, pour la lutte contre les inondations, sur la rive droite du Drac, l’entretien des digues est maintenant confié l’ASDI.
Les observateurs attentifs verront que, sur cette photo ancienne, nous apercevons les berges Claixoises du Drac (juste en dessous du nouveau pont de Claix) : une berge rectiligne et parfaitement entretenue. Qu’en est-il aujourd’hui ? Vous le saurez en relisant un article que j’ai écrit il y a un peu plus d’un an : « La digue du Drac »
Bonne lecture
Je me permet de commenter à nouveau, car ce problème d’entretien donne à réfléchir sur toutes modifications de la nature dont nous héritons souvent pour de nombreux siècles. Le passage du Drac à cet endroit nous le savons est artificiel, la roche a été creusée pour obliger le Drac à passer entre les deux rochers plutôt qu’au Nord de ceux ci auparavent. Cela pour une bonne cause il est vrai car il s’agissait de protéger Grenoble des innondations en déviant le Drac plus à l’Ouest vers la colline de Comboire et de l’endiguer. A méditer donc en amont de toute intervention sur notre environnement.
Pour les amateurs d’histoire de Claix il est curieux de constater que sur le cadastre de 1784 (carte 21) ce lieu est appelé « A la Belledonne » ce qui signifie d’après l’éthymologiste A. Frances, dans un article qui serait trop lourd de développer ici, « Excavation de la masse rocheuse ». On voit que nos anciens n’avaient pas perdu la mémoire..
Merci pour ces informatons. J’apprécie particulièrement l’ancien paysage du lieu avec un épisode de la vie des gens d’autrefois particulièrement émouvant.