Quand, en 2008, Claix Naturellement s’est retiré après le premier tour des élections beaucoup m’ont dit c’est dommage, vous ne serez pas au conseil municipal pour faire entendre votre voix. Je leur avais répondu alors que le rôle de l’opposition, avec les modes de fonctionnement de Michel Octru, est réduit à sa plus simple expression et que cela n’avait pas beaucoup d’intérêt de participer à ce conseil municipal dans cette configuration.
L’opposition n’a pas beaucoup plus d’information que les simples citoyens, comme ceux de Claix Naturellement, peuvent avoir (voir les différents articles de notre blog). Pour préparer les conseils municipaux, l’opposition est informée au dernier moment et en séance quoiqu’ils disent, le vote sanction tombe comme un couperet : 22 pour (la majorité) 7 contre (l’opposition) ! Stérile !
Leurs propositions ne sont reprises que quand la majorité l’aurait fait sans leur intervention et pour le reste, les accords entre les 2 groupes ne se font que sur les délibérations techniques ou administratives. Frustrant !
Jeudi soir, cet exercice stérile et frustrant a atteint son paroxysme. Je vous renvoie au site de Claix Rainette pour un compte rendu plutôt bien tourné, je me contenterai de petites phrases notées à la volée pour illustrer mon propos.
Au sujet d’une demande (de la majorité) de déposer une demande de permis construire pour un bâtiment du service technique déjà construit, Michel Cuaresma : « Vous vous foutez de nous ! ». Michel Octru:« c’est parti plus vite que prévu! ». Puis, après que Michel Cuaresma ait déchiré et jeté au milieu de la salle la délibération, que Michel Seyller ait froissé et jeté la sienne, Michel Octru : « On est au théâtre ce soir ».
Lors de la discussion sur la taxe sur les terrains devenus constructibles (taxe non adoptée), Michel Octru à l’opposition : « On n’a pas forcément élevé les cochons tous ensemble ». Bertrand Lachat à l’opposition : « … et patatras, c’est la tentation de la taxation qui vous reprend ». Michel Octru à Thierry Lande : « En dehors du code des collectivités territoriales vous n’avez rien à dire !»
Lors de la discussion plutôt animée sur les véhicules de fonction, une conseillère municipale dont je tairai le nom par respect pour elle, bien qu’elle n’ait pas beaucoup de respect pour les Claixois, à voix basse : « les Claixois ils en ont rien à foutre ! » puis vite transformé en une phrase beaucoup plus respectueuse quand l’opposition a voulu lui faire répéter.
Lors d’une discussion sur les indemnités d’élus, l’opposition : « on peut débattre ? » Michel Octru : « Non !», l’opposition : « le contrôle de légalité sera saisi », Michel Octru : « il faudra aussi attaquer le percepteur qui a payé ces indemnités ! »
Sur la même délibération, l’opposition : « qui est le 4ème conseiller délégué ? », Michel Octru : « ce n’est pas votre problème ! « On va voter pour savoir qui est pour, qui est contre », « après on fera travailler les avocats».
Ce n’est qu’un court extrait, vous voyez le ton de la soirée et le niveau de démocratie dans ce conseil municipal. Je n’ai pas beaucoup de regret à ne pas à être sur les bancs de l’opposition… en attendant les prochaines élections !
Où va notre maison commune ?
On ne peut pas retenir grand chose de ce conseil municipal rocambolesque. Juste quelques tirades très théâtrales des uns et des autres sur des sujets relevant de la gestion de la mairie, notre maison commune : allocations des élus, à qui profite les véhicules de service et de fonction que nous payons et pourquoi on doit valider une délibération relevant plutôt d’un dysfonctionnement entre le maire et son DGS d’une part et les employés municipaux de l’autre. C’est le maire qui l’a dit….
Pour moi, une mairie n’est pas un théâtre de boulevard avec des comédiens pas très sérieux jouant un navet ! Un maire n’a pas été élu pour faire le clown devant ses administrés, mais plutôt pour appliquer le programme pour lequel il a été élu, en discutant de projets concrets pour le bien-être de ses concitoyens. Et bien, on est loin du compte, tant s’en faut. L’absence de débats se fait cruellement sentir. On peut parfois gagner en légitimité en acceptant les propositions de l’opposition lorsqu’elles sont pertinentes et servent l’intérêt de la collectivité.
Il est vrai que pour les projets concrets, on n’en a pas parlé ou si peu. Pas besoin me direz-vous ! Quand quelque chose se passe à Claix, soit on est informés à postériori ( voir la serre des services techniques !) soit, et dans le meilleur des cas, on est convoqués à des réunions d’information où tout est déjà ficelé, programmé.
Chacun sait que information ne rime pas avec concertation. Pourtant pour certains projets, la concertation aurait peut être pu rimer avec améliorations notoires pour le bien de tous. A croire que ce mot ne figure pas dans le vocabulaire de nos élus.
C’est déprimant.
Merci pour les photos du conseil municipal, mais à quand une vidéo, se serait le meilleur des comptes-rendus. A ce propos sur le site de la mairie à l’issue du conseil du 18 février nous avions eu droit assez rapidement à la reproduction de l’article du Dauphiné Libéré. Cette fois ci l’empressement n’est pas le même et c’est dommage. J’avais trouvé cela très intéressant…. Bob
Réponse : l’article du DL est sur le site de Claix Rainette, ce n’est pas plus mal de faire un travail d’équipe! 🙂
Bruno
Avec 20 ans de pratique ce genre de « phrases assassines » se disent par habitude défensive. Il n’ y a pas besoin de » réfléchir beaucoup ».Et cela aussi devient une habitude…. Bob