Jean-Claude Colombo et Bruno Gerelli lors de la commercialisation de la ZAC des Bauches

C’est surtout en raison de mon activité professionnelle que je suis devenu conseiller municipal en 1995. Le métier que j’exerçais à l’époque – Chargé de Mission Développement Industriel à la DRIRE – correspondait à un besoin de la commune : lotir et commercialiser la zone industrielle des Bauches. Quelques jours avant le dépôt des listes, Michel Octru m’a proposé un poste de conseiller municipal chargé du développement industriel que j’ai accepté avec plaisir car cette mission m’intéressait et me permettait de mettre en œuvre ce que j’avais appris à la DRIRE.

Je me suis beaucoup investi dans cette activité à laquelle j’ai consacré l’essentiel de mon temps libre. Encore peu au fait des autres dossiers, j’ai voté en confiance l’ensemble des décisions résultant du travail de mes colistiers. J’apprenais…

Le bilan de ce mandat, pour ce qui concerne le développement industriel, fut très positif, la zone industrielle des Bauches s’est construite et remplie – jusqu’à ce que la Métro reprenne en charge cette compétence au début du mandat suivant.

Quand est venu, en 2001, le temps de constituer la nouvelle liste de « Aux côtés des Claixois », j’avais pris toute la mesure de ce qu’était l’activité municipale et j’avais envie de m’impliquer davantage. Ce point de vue n’était pas partagé par Michel Octru qui ne m’a pas proposé de poste dans cette nouvelle liste malgré ces très bons résultats. J’en ai ressenti un très grand sentiment d’injustice! J’ai donc défendu avec énergie et conviction ma position… et finalement je me suis retrouvé adjoint aux affaires scolaires. Du développement industriel aux affaires scolaires le changement était radical, mais le challenge m’a plu !

Michel Octru ayant annoncé que le mandat 2001 – 2007 serait son dernier, je me suis assez rapidement déclaré candidat à la candidature pour le poste de Maire en 2007. La situation s’est alors très vite tendue : Michel Octru revenait sur sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat de Maire et votre serviteur qui postulait aux mêmes responsabilités.

C’est à ce moment là que la question de rester ou de ne pas rester dans la majorité municipale s’est posée. Je n’étais plus vraiment en phase avec le Maire, que ce soit sur le fond ou sur la forme. J’ai choisi de rester. Rester pour être utile à la commune. Rester pour apprendre et préparer l’échéance municipale suivante. Rester pour construire, lentement mais sûrement, ma légitimité pour cette fonction difficile.

Et là bien sûr on peut parler d’ambition personnelle, car de l’ambition il en faut pour briguer un mandat de Maire. Mais c’est une saine ambition, celle qui incite à travailler, à écouter les gens, à se dévouer pour la commune. Une ambition au service des autres !

Les relations au sein de la municipalité sont devenues encore plus difficiles au cours du mandat quand le résultat de mon travail dans les écoles a commencé à se voir et à donner une certaine légitimité à la démarche actuelle. Les sujets de désaccords étaient nombreux, mais le choix que j’avais fait de rester dans la majorité m’obligeait à « suivre le mouvement » pour ne pas rendre la situation encore plus intenable. De mon point de vue, mieux valait rester à l’intérieur pour poursuivre mon travail dans les écoles que m’opposer de l’extérieur !

Vous connaissez la suite : le Plan Local d’Urbanisme (PLU) arrêté lors du conseil municipal de décembre 2006 sans avoir été présenté aux élus et le budget 2007 voté sans réunion de concertation entre adjoints m’ont décidé à reprendre officiellement ma liberté de parole et à créer, avec Gilles Baguet et Bernard Barthélémy, le groupe politique Claix Naturellement.

Je n’ai pas de regrets quant au chemin parcouru, j’en garde encore quelques amitiés qui perdurent au delà des divergences politiques.

Ces années au service de la commune, ces années de rencontres, d’écoute, de travail, ont été une expérience indispensable de la vie municipale, une formation à l’exercice d’un mandat qu’on ne peut acquérir de l’extérieur !

Le but ? Mieux vous servir demain avec toute l’équipe de Claix Naturellement.

Bruno Gerelli