Malhivert.jpgIl y a longtemps que l’on parle de la construction d’une nouvelle cantine pour accueillir plus d’élèves à Malhivert. Rien de nouveau sous le soleil. Ce qui est nouveau c’est l’ampleur qu’a pris ce projet et la façon cavalière dont il est traité par la Mairie, en particulier le manque de concertation avec les parents d’élèves. Sans oublier l’amateurisme ambiant (voir plus loin).

Retour sur une histoire un peu compliquée :

1 – A l’origine de l’affaire, une cantine trop petite – dès sa construction – pour accueillir les élèves le midi à l’école de Malhivert et une gestion des inscriptions de plus en plus conflictuelle : priorité aux enfants dont les 2 parents travaillent ce qui provoque l’ingérence de la Mairie dans le détail de toutes les situations familiales…

2 – La décision est prise de construire une nouvelle cantine, au nord de l’école et l’on découvre un premier chiffrage du projet de 569 310 € HT au conseil municipal du 22 mai 2008 à l’occasion d’une demande de subvention.

3 – Lors du vote du budget 2009, le 18 février 2009, il est prévu 400 000 € pour Malhivert. Bizarre, peut être nos élus ont-ils déduit les subventions à percevoir même si celles-ci sont généralement versées un ou deux ans plus tard. On en saura plus en fin d’année lorsqu’il faudra faire les comptes.

4 – 23 avril 2009 – Conseil d’école de Claix Centre : les parents d’élèves et les enseignants découvrent que l’école de Malhivert va s’installer à Claix Centre.

En un mois le projet d’agrandissement de la cantine de Malhivert s’est transformé en réfection complète de l’école avec fermeture de celle-ci pour toute l’année scolaire 2009-2010.

Mais que s’est-il donc passé ? Nos élus se seraient-ils mis à réfléchir à plus long terme ? Veulent-ils anticiper une augmentation de la population de Malhivert pour les 20 prochaines années ? Mystère !

Encore une fois la réponse va vous décevoir : l’amateurisme dont fait preuve le Maire (élu depuis plus de 20 ans) a encore frappé ! La raison est toute simple, on la trouve dans la loi handicap de 2005 (article L. 111-7-2) : « La loi réaffirme que les locaux d’habitation, les établissements accueillant du public, les lieux de travail notamment, doivent être accessibles aux personnes handicapées quels que soient les handicaps considérés. Ces dispositions s’adressent aux nouveaux bâtiments et aux bâtiments faisant l’objet de travaux. »

En résumé, aujourd’hui, quand on touche au gros œuvre d’un bâtiment, on est obligé de traiter l’accessibilité handicapé pour l’ensemble du bâtiment et donc pour Malhivert cela se traduit par l’installation d’un ascenseur, la liaison entre les 2 corps de bâtiment et un projet qui dépassera probablement le million d’Euros.

Autant nous pouvons nous réjouir d’apprendre que l’accessibilité handicapé de Malhivert sera définitivement résolue dans un an, autant nous pouvons nous inquiéter de la façon dont cette affaire est gérée, de l’amateurisme et du manque d’anticipation chronique de cette municipalité !

Cerise sur le gâteau, à la demande des parents d’élèves, inquiets des conditions d’accueil de Malhivert à Claix Centre, une réunion d’information (qui n’est pas une réunion de concertation) est organisée à la va vite par la Mairie. Je vous livre quelques morceaux choisis, extraits de cette réunion :

  • Michel Octru explique qu’il y a déjà eu une réunion de concertation pour les parents de Malhivert : « il y a 3 ou 4 ans au départ du projet, et s’il faut refaire des réunions à chaque fois que les parents d’élèves changent, on ne s’en sort pas ! »
  • A la question des parents qui évoquent les effectifs en baisse et qui demandent si les travaux sont indispensables, la réponse est vague, basée sur les effectifs de la cantine et le développement urbanistique sans changement de carte scolaire.
  • Question : pourriez vous présenter le projet aux parents de Claix Centre ? Réponse de Michel Octru : « ceux de Malhivert le connaissent et ce sont les seuls concernés… »
  • Intervention de parents de Malhivert, surpris, qui évoquent le manque total de communication et demandent à quel moment il sera tenu compte de leurs remarques.
  • Quand une parent d’élève, se présentant comme du métier du bâtiment, s’étonne de manière très douce et très courtoise de la durée des travaux, elle a droit à une réponse de Michel Octru agressive : « quand on ne connaît pas le dossier, on ne donne pas de conseil! ». Imparable! On n’explique rien et on interdit de parler à ceux qui ne savent pas. Kafka n’est pas loin!
  • Et quand on fait remarquer à Michel Octru que la discussion n’est pas possible dans ces conditions la réponse est d’anthologie : « Depuis le temps qu’on dit que je suis un dictateur, j’assume! ». Il n’y a donc plus aucun doute à ce sujet !

Quant aux détails pratiques de fonctionnement du périscolaire, du transport et du stationnement, ils sont loins d’être réglés et nous aurons l’occasion (malheureusement) de revenir sur le sujet.

A suivre…