Par Louis-René Blaire

Passez la souris sur les photos pour voir les légendes

Qu’on ne se méprenne pas : loin de moi l’envie de pousser les cyclistes à rouler en dehors des pistes aménagées à leur intention. Et pourtant, la qualité de certains de ces équipements laisse parfEntrée de la piste à 100 m, encore faut-il le deviner !ois rêveur. En témoignent les photos ci-contre prises à Claix le long du Chemin de Risset, sur une distance de 300 m environ. Le Maître d’œuvre de ce tronçon n’est manifestement jamais monté sur une bicyclette. Je défie en effet quiconque, de passer à certaines heures à une vitesse raisonnable de 16/18 km/h sans être obligé de freiner en catastrophe trois fois en moyenne. Traverser sept sorties voitures en 300 m, soit une tous les quarante mètres, est tout de même hors normes. De plus, les voitures, sans aucune visibilité, sont obligées de sortir le capot sur la moitié de la piste (le côté montant) pour voir si la voie est libre, au risque bien sûr de renverser le premier cycliste qui se pointe à ce moment-là. Quant aux bordures-caniveaux qui bordent ces fameuses sorties, il vaut mieux lever les fesses à leur passage si on ne veut pas être désarçonné.

Acrobates à vos guidons, le slalom commence : un «à droite» serré suivi d’un «gauche-droite» impensable à plus de 10 km/h. A quoi rime ce bout de trottoir à droite ? Toujours pas de panneau indiquant la piste, et pourtant on est dessus ! Première sortie de voitures, matérialisée en vert, et enfin le panneau, bien discret ! Très discret. Même pour les piétons «autorisés» hélas pour nous deuxième sortie, celle de la sortie de la déchetterie, sans visibilité, 40 m après la précédente

 

 

 

 

La largeur de la piste est insuffisante, et elle aurait dû au moins être dégagée de 1m à 1,50 m sur le côté droit pour dégager la visibilité des automobilistes sortant.

troisième entrée-sortie, pour la déchetterie et les ateliers des services techniques, 30 m après 4ème entrée sortie, pour le parking contre l’ancien centre de secours et bien sûr, les inévitables cailloux bien rarement balayés ! Merci pour nos pneus.

Et si au moins la balayeuse passait de temps en temps pour nous éviter de slalomer entre les cailloux, cela nous éviterait des crevaisons. Les quilles en plein milieu, à chaque entrée sont aussi extrêmement dangereuses.

Et si on parlait de ces bordures et de ces quilles en plein milieu ! Cyclistes, soulevez les fesses si vous voulez éviter un coup de butoir ! 5è entrée-sortie, celle de l’Ecole de musique, 40 m après Et encore une bordure à sauter et une quille à éviter ! 6ème entrée-sortie, celle du cimetière !  Un cycliste est resté sur la route principale... Ca se comprend ! et toujours les mêmes joyeusetés Va-ton enfin sortir de ce parcours du combattant ? Oui, bien sûr si les joggeurs se rangent !  on vient de franchir une 7è entrée sortie, celle réservée au terrain de bmx ! Et on arrive enfin au bout de cette épreuve, avec un stop acrobatique ... qui fait franchir le chemin de Risset, pour trouver enfin ... une piste à peu près potable Dans l’autre sens Ici, le panneau est bien visible

 

 

 

 

Est-on obligé d’emprunter cette section de piste lorsqu’on est cycliste ? La réponse ci-dessous est -on-ne-peut plus officielle, c’est celle que donne l’Art 6 du décret 98-828 du 14/9/1998, 4è alinéa que voici (merci le copier-coller). Je souligne le passage important Art. 6. – I. – Le premier alinéa de l’article R. 43 du code de la route est complété ainsi : « , sous réserve des dispositions de l’article R. 190. » II. – L’article R. 190 du code de la route est remplacé par les dispositions suivantes : « Art. R. 190. – Pour les conducteurs de cycles à deux ou trois roues, l’obligation d’emprunter les bandes ou pistes cyclables est instituée par l’autorité investie du pouvoir de police après avis du préfet. « Par dérogation aux dispositions de l’article R. 1er, les conducteurs de cyclomoteurs à deux roues, sans side-car ni remorque peuvent être autorisés à emprunter les bandes et pistes cyclables par décision de l’autorité investie du pouvoir de police. » « Lorsque la chaussée est bordée de chaque côté par une piste cyclable, les utilisateurs de cette piste doivent emprunter celle ouverte à droite de la route, dans le sens de la circulation. » « Les conducteurs de cycles peuvent circuler sur les aires piétonnes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l’allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons. » A la lecture de cet article et de son 4è alinéa, cette portion de piste ne bordant qu’un côté de la route n’a pas à être obligatoirement empruntée par les cyclistes. C’est du moins mon sentiment. Si notre ami Bob Keller pouvait me donner le sien, cela pourrait soit confirmer soit infirmer cette conclusion. A toi de jouer, Bob ! Les commentaires en bas de page sont les bienvenus.

[gmap type= »roadmap » static= »false » zoom= »15″ control= »roadmap,satellite,hybrid,terrain,navigation,streetview,scale »]

 

COUP DE GUEULE Je termine par une anecdote récente sur une autre piste de Claix, celle qui longe le ruisseau du Lavanchon : je rentre un dimanche et ralentis fortement non sans avoir utilisé ma sonnette derrière un groupe de piétons qui se range de mauvaise grâce. C’est alors que je découvre derrière un tout petit bonhomme de 3 ou 4 ans au beau milieu de la piste. Je ralentis encore (5 km/h) en lui demandant doucement de faire attention, c’est alors qu’un individu du groupe m’interpelle vivement en me disant que je pourrais au moins m’arrêter ! Un comble, pour une personne supposée surveiller sa progéniture qu’au contraire elle laisse divaguer au mépris de sa sécurité, sur une piste réservée aux cycles et ou les piétons sont TOLÉRÉS !