Claix Naturellement a déjà longuement traité des péripéties du projet immobilier de la Croix Blanche et ce n’est pas terminé. Si le sujet n’était pas aussi sérieux et préoccupant pour les habitants nous pourrions dire que le feuilleton arrive à la fin de la saison 2 (voir nos précédents articles).
A la surprise de tout le monde, les 2 permis de construire déposés par la SDH et Blanc Bouygues viennent d’être retirés par ces 2 sociétés. La Mairie en a aussitôt averti les riverains par une lettre laconique accompagnée des deux arrêtés municipaux (voir copie en bas de l’article).
Pas d’explications complémentaires !
La décision des « retraits de permis » amène plus de questions que de réponses. Qu’est-ce qui a poussé les 2 sociétés à retirer leurs projets ? Ils n’en avaient pas la nécessité puisque les recours contre ces permis n’avaient pas abouti. La fragilité du PLU sous le coup d’un nouveau recours ? Peu probable, ce recours mettra encore au moins deux ans pour être jugé, laissant ainsi le temps de construire. Une pression de la Mairie pour les contraindre à travailler sur un projet plus conforme à ce qu’attendent les Claixois ? On n’ose même pas l’envisager vu l’attitude du Maire et de son Adjoint à l’urbanisme depuis 2 ans.
En première analyse on peut dire les riverains ont gagné : ils ont empêché les promoteurs de construire leurs horribles blocs de béton. En effet, sans leurs nombreux recours, le projet tel que la Mairie l’avait accepté début 2009 serait maintenant terminé.
En revanche, il paraît peu probable que le projet soit définitivement abandonné par les promoteurs.
On pourrait rêver que d’ici quelques mois sorte un nouveau projet, intégré à son environnement, respectant les hauteurs réglementaires, moins dense et d’une qualité architecturale digne de Claix…
Mais pour l’instant ce n’est qu’un rêve…
En attendant, les riverains du projet de la Croix Blanche ont déposé un nouveau recours gracieux contre le PLU, recours gracieux rejeté par la Mairie. Ils viennent donc de saisir une nouvelle fois le tribunal administratif pour en demander l’annulation.
A suivre…
SI l’hypothèse précédente se confirme, le recours des riverains de la Croix Blanche aura quand même servi à éviter le bétonnage intensif du quartier en retardant le projet jusqu’à son abandon.
L’éventuel nouveau projet qui est maintenant possible dans le parc des Pérouzes est le résultat d’un autre recours, qui n’a rien à voir avec celui des riverains de la Croix Blanche.
Sans les riverains de la Croix Blanche on aurait pu avoir les 2 projets dans le même quartier.
Avertissement : normalement nous ne publions pas les commentaires anonymes… (Joseph Grard est un nom d’emprunt) mais comme ce commentaire apporte des réponses à nos questions ça vaut le coup de faire une exception. Si j’ai bien compris ce qui est écrit en dessous, les permis de construire ont été retirés pour pouvoir se déplacer dans le parc des Perouzes devenu maintenant constructible depuis les derniers recours gagnés contre le PLU. Bruno Gerelli
Le commentaire :
Rappel : seul le bénéficiaire peut demander le retrait d’un permis de construire passée une période de 3 mois. Donc bien évidemment, la mairie n’a rien à voir la-dedans et s’est pliée à son obligation de prendre un arrêté d’annulation.
Mais qu’est ce qui a poussé Mrs Michel Blanc et Frédéric Rolland à retirer leurs permis respectifs ? On peut comprendre l’étonnement des riverains.
Allez, je vous livre un indice : on risque de couper des arbres, et des gros ! …
A trop vouloir contester, on gagne … au début …Et après sans s’en apercevoir, on ouvre une brèche.
Un PLU annulé en avril. D’accord, et après ? On croie avoir gagné une bataille ? et ben pas franchement !
Les promoteurs embrassent les riverains du projet de la Croix Blanche !
Car sans le savoir, ils leur ont agrandi leur terrain de jeu … Grâce à eux, d’un coup de baguette magique, Nu devient Ua.
Et puis, on avait été averti. Le SCOT se rapproche… Et les projets, quand ils ne sortent pas de terre à temps, on a la possibilité de les remanier en augmentant leur densité.
On peut toujours comprendre l’étonnement des riverains. Maintenant on va comprendre l’angoisse naissant chez ces derniers.
Soyez un peu curieux lorsque vous arpentez les allées des salons de l’immobilier …
Dans bien des domaines la marche arrière est quelquefois bénéfique et salutaire. Espèrons que dans ce cas cela se vérifie.