Cet article a été écrit il y a un peu plus d’une semaine… mais il nous semblait nécessaire de lui donner un peu plus d’écho en le mettant à la Une, les informations que nous récoltons sur le traitement de la fausse alerte ne sont pas aussi rassurantes que celles qui sont communiquées sur le site internet de la Mairie (cf. le 2ème commentaire).
Vendredi 18 juin 2010, suite à une fausse manœuvre, la plate-forme chimique de Pont Claix envoyait une alerte confinement à la Mairie de Claix. Immédiatement la Mairie retransmettait l’alerte aux écoles.
A Claix Centre élémentaire, l’alerte confinement a été traitée comme une alarme incendie : tous les élèves se sont retrouvés dans la cour de récréation alors qu’ils auraient du être confinés dans le bâtiment.
Heureusement c’était une fausse alerte, sinon vous imaginez les conséquences…
Dans ce genre de situation, il est important de comprendre pourquoi on en est arrivé là. Inutile de tirer sur le lampiste (celui qui a appuyé sur le bouton de l’alarme incendie), il est en bout de chaîne et il est victime comme les autres de l’accumulation des erreurs qui ont eu lieu en amont.
La responsabilité ne peut qu’être collective et il faudra répondre à quelques questions pour que la situation ne se reproduise pas :
- comment une alerte sans fondement peut-elle partir de la plate-forme chimique ?
- pourquoi seules les écoles ont été alertées et pas la population ?
- comment se passe la transmission de l’alerte entre la Mairie et les écoles ?
- pourquoi les enseignants de Claix Centre élémentaire n’ont-ils pas eu l’information de l’alerte confinement de la part de la Mairie ?
- quel est le niveau de formation et d’information des personnels nouvellement arrivés à l’école sur les procédures d’alerte ?
- quels sont les enseignements qui ont été tirés du dernier exercice d’alerte ?
…
Du travail en perspective… mais la sécurité de nos enfants passe par là !
L’article du DL de samedi 19 mai 2010 qui omet quelques infos sur ce qui est arrivé à Claix Centre :
Comment l’EREA et l’IMPRO ont été traités lors de cette fausse alerte ?
Il est indispensable que tous les établissements scolaires ou éducatifs soient alertés dans les mêmes conditions.
L’AR2PC peut-elle nous informer sur ce point ?
J’ai contacté l’AR2PC. Elle confirme ce qui a été dit ici, sauf au niveau du collège (voir mon précédent commentaire) où les enseignants ont été prévenus (même si aucune sirène d’alarme n’a été mise en route). Les élèves qui étaient à l’extérieur ont été mis à l’abri. Mon fils me dit que lui, qui était sans doute en classe à ce moment là, n’a vu aucun de ses enseignants être prévenus de quelques façon que ce soit de ne pas faire sortir les enfants de la classe : rien n’a laissé supposer qu’il y avait une alerte en cours. Ce point là est donc à revoir il me semble, puisque non prévenus de l’alerte les enseignants auraient pu pour X raison choisir de faire sortir les enfants par hasard à ce moment là ou tout simplement pour les prévenir de fermer les fenêtres si elles sont ouvertes, et de ne pas les ouvrir si elles sont fermées.
Suite de l’histoire, c’est de plus en plus inquiétant :
à l’école de Claix Pont Rouge, la Directrice de l’élémentaire n’a pas pu être jointe au téléphone (celui-ci ne fonctionne pas correctement depuis très longtemps). C’est la Directrice de la maternelle qui est allée l’aviser, pas de confinement effectué.
Le délai d’acheminement de l’info a été suffisamment long pour que le contre ordre arrive avant la possibilité de mise en œuvre du confinement. Heureusement que c’était une fausse alerte !
Quant à la garderie de Pt Rouge (l’établissement public le plus proche de la plate-forme chimique) ils n’ont pas été avisés.
Désolée de revenir encore « à la charge », mais mon grand qui est au collège Pompidou m’a dit hier qu’il n’y a pas eu d’alerte du tout au collège (idem pour une autre ado que j’ai rencontré hier soir)…
Erreur d’interprétation de l’alerte avec évacuation au lieu de confinement en primaire de Claix Centre, pas d’alerte au collège : si l’alerte avait été réelle, mes 3 enfants seraient aujourd’hui intoxiqués…
Pardon j’ai été alertée par téléphone, du commencement de l’alerte et de sa levée.
J’ai même était avertie par téléphone de la suppression. de la fête de la musique au Kiosque.
Par contre je n’avais pas été avertie d’une coupure d’eau dans mon quartier alors que beaucoup d’autres l’avaient été.
Je rebondis encore sur cette affaire car j’ai eu la curiosité d’aller faire un petit tour sur le site de l’école de Pont-rouge (compte-rendu du conseil d’école du 3ème trimestre). Voici des extraits en rapport avec l’exercice grandeur nature, programmé, du 8 avril :
– « (…) Globalement, l’exercice s’est bien déroulé. Cependant, le signal d’alarme était presque inaudible et la radio n’a pas diffusé les informations attendues »
– (…) « Afin d’améliorer le dispositif, l’équipe souhaite du matériel supplémentaire. En effet, des caisses contenant le matériel nécessaire ont été remises aux directrices par la mairie. Cependant, il manque toujours deux caisses pour les préfabriqués. «
– (…) »La mairie a transmis une clé usb avec les documents PPMS en version numérique à chaque directrice, afin que celles-ci puissent les réactualiser à chaque rentrée. Pour la maternelle, le document présente des erreurs (ex : Les plans). Pour l’élémentaire, la clé était défectueuse. »
-(…) »En élémentaire : Les enseignants ont constaté un problème de communication : personne n’a répondu au téléphone, pensant qu’il ne fallait pas sortir des classes. Une demande est faite à la Mairie de mettre une prise téléphonique dans une autre classe du rez-de chaussée et du 1er étage »
Je suppose (?) que ces problèmes sont maintenant résolus, mais cela montre à quel point toute opportunité d’exercice (exercice volontaire ou involontaire) est bonne à saisir pour faire le point dans le but d’améliorer la sécurité de nos enfants.
Sur ce site nous vous disons souvent que vous pouvez découvrir ce que ne dit pas la municipalité.
Un nouvel exemple : si vous lisez l’article du site internet de la mairie qui informe de cette fausse alerte : http://www.ville-claix.fr/news.php?…
il est dit : « La mairie de Claix a fait mettre à l’abri les élèves dans les écoles« .
Ah bon ! Même à Claix Centre?
28 juin 2010 : l’article qui évoque la fausse alerte a disparu du site internet de la Mairie… plus de trace de la désinformation ! Bon la prochaine fois j’en fais une copie intégrale. BGe
30 juin 2010 : l’article est réapparu… complètement transformé. Il est question cette fois de : « mauvaise compréhension du message oral de substitution qui a induit des comportements dangereux en cas de véritable incident« . C’est plus conforme à la réalité !
1 juillet 2010 : l’article a de nouveau disparu du site de la Mairie. Décidement la communication est un exercice difficile, surtout quand l’information est diffusée ailleurs que sur le site de la Mairie.
On serait tenter de dire « l’erreur est humaine » et de ne pas y attacher vraiment d’importance puisqu’au final pas de bobos… Mais je ne cautionne pas cela, et il me semble vraiment indispensable que l’ensemble des personnes concernées (plateforme – mairies Claix/Pont de Claix- écoles – association AR2PC) se réunisse pour mettre à plat l’ensemble du processus qui a entrainé les dysfonctionnements. Cela afin de pointer du doigt ce qui peut être amélioré et d’agir en fonction.
Un exercice programmé est indispensable pour vérifier l’aptitude de chacun mais ne remplacera jamais une alerte « en vrai ». Il serait vraiment dommage, et surtout inconcevable, de ne pas profiter de cet incident pour réfléchir sur le sujet.
Impliquée dans 2 associations de parents d’élèves (maternelle-primaire, et collège) et maman de 3 enfants, je suis spontanément plus sensibilisée au problème qui a eu lieu dans l’école Claix centre (sans fermer les yeux sur le reste bien sûr). J’espère que notre adjointe aux affaires scolaires saura rebondir sur cet incident et proposer un plan d’action, avec le soutien du corps enseignant et des parents d’élèves. Il semblerait notamment, en plus du problème de communication au sein de l’école ayant entrainé le lancement de l’alerte évacuation au lieu de confinement, que l’alerte de la mairie par téléphone n’ait pas fonctionné au niveau de Claix Centre alors que le téléphone était libre.