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Après quelques jours de confusion sur ce qui s’est vraiment passé lors de la fausse alerte émise par la plate-forme chimique de Pont de Claix, on commence à y voir plus clair.

La mairie, après 2 tentatives d’information sur son site Internet, a opté pour un communiqué papier destiné uniquement aux parents d’élèves de Claix Centre. Tant pis pour les autres vous n’en saurez pas plus pour l’instant! … de la part de la Mairie bien sûr, parce ce n’est plus la seule source d’information sur la commune… loin s’en faut.

On peut le dire aujourd’hui, c’est une véritable chance pour la commune que la plate-forme chimique de Pont de Claix ait provoqué cette fausse alerte !

En effet, lors du dernier exercice d’alerte, annoncé 6 mois avant, tout le monde était prêt à l’avance, téléphone à la main pour exécuter les instructions « potassées » les jours précédents. Peu de fausses notes lors de cet exercice, tout semblait clair pour tout le monde.

A contrario, lors de cette « alerte du 18 juin », alors que nos élus s’apprêtaient à célébrer le 70ème anniversaire de l’appel du 18 juin, personne n’avait anticipé ce qui allait se passer et le résultat a été singulièrement différent :

  • À l’école de Claix Centre élémentaire les enfants se sont retrouvés dans la cour de récréation après le déclenchement de l’alarme incendie.
  • À l’école de Claix Pont Rouge, la Directrice de l’élémentaire n’a pas pu être jointe au téléphone. C’est la Directrice de la maternelle qui est allée l’aviser (en traversant la cour !). Pas de confinement effectué. Le délai d’acheminement de l’info a été suffisamment long pour que le contre-ordre arrive avant la possibilité de mise en œuvre du confinement.
  • La halte garderie de Pont Rouge (l’établissement public le plus proche de la plate-forme chimique) n’a pas été avisée.
  • Et la Directrice de l’école Saint Pierre n’a eu aucune information sur cette alerte.

On voit bien qu’entre l’exercice préparé à l’avance et une situation « réelle » il y a des écarts importants qu’il faut maintenant vite combler.

Le point le plus sensible me semble la transmission de l’alerte entre la Mairie et les différents établissements scolaires ou publics. Les enseignants n’ont pas pour habitude d’avoir leur téléphone à portée de main pendant les cours et la Mairie n’a pas la capacité à relayer l’info qui parvient de la plate-forme auprès de tous les établissements publics dans un délai suffisamment court pour faire mettre tout le monde à l’abri dans de bonnes conditions.

A mon sens, Il va falloir automatiser cette transmission d’alarme de la Mairie vers les écoles en installant une sirène confinement par école et établissement publics (différente de la sirène incendie !), reliée par une ligne téléphonique à la Mairie. D’un seul geste l’ensemble des établissements pourra être immédiatement alerté et chacun pourra mettre en œuvre le confinement dans les plus brefs délais. Tout cela couplé avec une bonne formation des intervenants… et des exercices d’alerte réguliers.

… c’est à ce prix que nous pourrons continuer à cohabiter en bonne harmonie et en toute sécurité avec un établissement classé Seveso aux portes de la commune.

PS : si vous voulez en savoir plus sur les risques industriels, vous pouvez visionner la vidéo en bas de la page « risques industriels » du nouveau portail interministériel de prévention des risques majeurs http://www.risques.gouv.fr.