Universite-PDU-00.jpgVous savez bien que toutes les décisions nous concernant ne se prennent pas à Claix. C’est la raison pour laquelle j’ai participé à « L’université du PDU » ce 10 février 2011 à Grenoble, consacrée aux péages urbains. Je n’étais pas le seul, la salle n’étais pas assez grande pour accueillir tout le monde, preuve que ce sujet est sensible !

Je ne connaissais des péages urbains que les échos de la presse sur ce qui a été fait pour le centre de Londres : un péage à près de 9€ par jour qui ne laisse circuler dans l’hyper centre que les personnes pour qui cette somme quotidienne est négligeable.

L’intervention de Charles Raux nous a permis de découvrir les expérimentations qui ont été menées et quelquefois adoptées à Singapour, en Norvège (Oslo, Bergen, Trondheim, Stavanger), Londres, Milan et Stockholm.

Les péages instaurés s’échelonnent entre 2€ par passage de péage en Norvège à 9€ à Londres pour circuler une journée et quelquefois les tarifs varient en fonction de l’heure (plus cher en heure de pointe). Les systèmes de péage installés vont de la reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (Londres) au badge de télépéage comme on le connait sur nos autoroutes.

Ce que j’en ai retenu :

  • Dans tous les cas, la circulation et les embouteillages en centre-ville s’en trouvent diminués et la pollution suit la même tendance. Normal me direz-vous quand il faut payer on réfléchit à 2 fois avant de sortir le porte-monnaie.
  • Ce qui diffère réellement c’est l’usage des recettes supplémentaires générées par les péages : à Oslo cela a permis de financer un tunnel pour désengorger le centre-ville, ailleurs les recettes vont généralement au financement des transports en commun.
  • L’opposition aux péages vient plutôt des communes environnantes parce que ce sont leurs habitants qui sont les plus impactés par la mise en place des péages, les habitants de l’hyper centre ne payant généralement qu’une très petite partie de ce péage.
  • Nulle part les habitants étaient d’accord pour l’instauration d’un péage, ce sont toujours les politiques qui l’ont imposé.

Bien… et si on revenait à Grenoble et ses communes avoisinantes. Où en sommes-nous ?

Depuis l’instauration de la loi Grenelle 2, l’expérimentation des péages urbains est devenue possible dans une agglo comme la nôtre. Comme le Plan de Déplacement Urbain est en cours de révision (PDU 2012 – 2020), la tentation est forte de se lancer dans l’expérimentation. En savoir plus sur le PDU.

J’ai ressenti cette réunion publique comme un « test » pour mesurer la sensibilité des habitants par rapport à cette démarche et j’en suis ressorti en me disant que la question qui se pose n’est pas forcement celle qui fait le titre de cet article mais plutôt « Péage Urbain à Grenoble, comment ? ». Les réponses se trouveront dans le PDU 2012-2020.

Je lance simplement une alerte sur le sujet et je fais une proposition :

  • Il ne faut pas que l’éventuelle instauration d’un péage urbain à Grenoble accentue la fracture sociale en ne permettant qu’à ceux qui ont les moyens de circuler en centre-ville.
  • Je verrai bien que les recettes de cet éventuel péage permettent à ceux qui n’utiliseront plus leur voiture en centre-ville de voyager gratuitement avec les transports en commun.

Et vous qu’en pensez-vous?

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