pas-de-crise-a-claix.jpgLes Claixois lecteurs du Dauphiné Libéré n’en sont toujours pas revenus : notre Maire l’affirme, «la crise n’aura pas d’impact direct sur la commune».

Bigre !

Claix, tel un village gaulois retranché entre Drac et Vercors, serait-il à ce point isolé que rien de ce qui affecte le monde ne pourrait l’atteindre ?

La crise, tel le nuage de Tchernobyl, aurait-elle reçu l’ordre de stopper net aux limites communales ?

Ces propos, d’une démagogie rarement atteinte, montrent après le pathétique discours des vœux aux associations et au monde économique, le peu d’estime qu’a notre premier magistrat pour l’intelligence et le sens critique de ses concitoyens.

Bien sûr, il n’en sera rien ! Car si, champagne et chapon aidant, la crise n’a semble-t-il pas encore touché personnellement M. Octru, elle atteint déjà sous différentes formes bon nombre de Claixois :

  • La crise financière d’abord, qui a frappé lourdement et continue d’atteindre les Claixois qui ont la chance d’avoir pu constituer un portefeuille boursier ou souscrire un contrat d’assurance vie multi-support, et qui voient depuis dix-huit mois leurs économies fondre comme neige au soleil.
  • La crise économique ensuite, qui en fragilisant les entreprises, les commerces et les artisans Claixois met en péril des emplois et risque de faire basculer dans la précarité les plus fragiles de nos concitoyens, des familles souvent modestes, des jeunes, des personnes en CDD.
  • La crise immobilière également, car entre les propriétaires fonciers qui n’ont pas encore compris qu’ils allaient devoir baisser leurs prétentions, et les candidats à l’accession qui n’ont plus les moyens de financer leurs projets d’acquisitions, il est probable que les nombreux projets immobiliers Claixois « dans les cartons » attendront de nombreux mois avant de sortir de terre. Logements sociaux compris.
  • La crise budgétaire enfin, car avec la hausse prévisible des besoins du CCAS pour l’aide au plus démunis, la baisse probable de la dotation de la Métro au titre de la taxe professionnelle, la plus grande difficulté – pour les collectivités aussi – à lever des emprunts, et la pause fiscale indispensable et attendue par tous (c’est à dire la baisse du taux d’imposition*), c’est bien l’équilibre du budget communal et donc le programme électoral de l’équipe en place qui risquent d’être remis en cause.

Le surréalisme permanent de ses propos, sa propension à se comporter en chef de village gaulois et son obstination à snober les structures intercommunales essentielles au développement de Claix montrent que notre maire n’est décidemment pas à la hauteur des enjeux de notre commune et des responsabilités de sa charge.

Tout cela nous confirme que ce mandat est bien, pour M. Octru, le mandat de trop.

* Les bases fiscales servant au calcul de la taxe foncière et de la taxe d’habitation (dont la commune n’est pas maître) devraient être relevées d’environ 2,5%. Il serait donc nécessaire que nos élus votent une diminution du taux d’imposition communal pour que la pression fiscale reste neutre.