Jusqu’à présent, à Claix Pont Rouge, les soucis avec les inondations se limitaient à quelques remontées d’eau par la nappe phréatique quand les fossés qui mènent au Lavanchon n’étaient pas correctement entretenus.
Quelques habitants se souviennent du débordement du ruisseau de la Suze en 1968 mais jusqu’à présent personne ne s’inquiétait du Drac, canalisé depuis des lustres.
Jusqu’au fameux avis défavorable de la Préfecture pour le permis de construire de la rénovation de l’école (relire : Conseil municipal de Claix : le bricolage de l’école du Pont Rouge ).
Passées les premières réactions de surprise, y compris celle de nos élus (relire : Zones inondables à Claix, une gestion calamiteuse), chacun a cherché à en savoir plus sur le pourquoi de cette situation. Il a fallu beaucoup d’insistance de la part des élus de l’opposition pour avoir quelques explications en provenance du Maire ou de son Adjoint à l’urbanisme. Cela s’est passé lors du dernier conseil municipal et j’en ai profité pour enregistrer l’intervention de Gérard Clot-Godard sur le sujet (montez le son).
Inondabitité de Claix Pont Rouge par Brunogere
En résumé, on apprend que l’étude de SOGREAH de 1999 qui a entrainé le classement du quartier de Claix Pont Rouge en zone inondable a été découverte par GCG lors des travaux sur le PLU. Comme ces travaux se sont terminés en 2007 et qu’ils ont duré près de 10 ans, on peut considérer que cette étude a toujours été connue de notre élu chargé de l’urbanisme.
On en déduit que, jusqu’au refus du permis de construire, ça ne l’a jamais vraiment inquiété et qu’il n’en a pas tenu compte dans le PLU (pourtant à l’époque il habitait le quartier concerné… mais depuis il a rejoint les hauteurs de Claix… une réaction de cause à effet ?!).
Et où cela devient surréaliste (voir la fin de son intervention) c’est quand il propose de traiter le problème et qu’il est surpris par la réponse de la Préfecture : « C’est n’est pas à Claix de traiter ce problème puisque vous aller renvoyer les eaux chez le voisin, le problème doit être étudié de façon plus globale ».
Cette réponse nous renvoie à un article de ce blog, écrit il y près d’un an« Après moi le déluge » où nous pointions du doigt l’absence d’entretien de la digue du Drac et surtout l’isolement de Claix qui est toujours restée à l’écart des syndicats intercommunaux en charge de la gestion des digues du Drac ou de l’Isère.
- Claix ne fait pas partie de L’Association Départementale d’Aménagement de l’Isère, du Drac et de la Romanche,
- Claix ne fait pas partie de l’Association Syndicale Drac Isère (ASDI),
- Claix ne fait pas partie du SYndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de l’Isère (Symbhi)
… et nos élus voudraient régler (tous seuls ?) le problème de la crue bi-centennale du Drac !
Nos élus n’ont jamais compris que se regrouper avec d’autres ce n’est pas perdre son indépendance mais c’est être plus fort pour régler les problèmes.
Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur l’organisation de lutte contre les crues…
Je vous laisse simplement imaginer l’accueil qui va être réservé à nos élus Claixois quand ils vont frapper à la porte d’une de ces structures alors qu’ils n’ont jamais cotisé à leur financement, qu’ils les ont superbement ignorées et qu’ils n’ont fait aucun entretien des digues claixoises du Drac depuis plus de 20 ans !
Claix est isolée. Il est important de savoir si cela va perdurer ou pas. Redresser la situation certes ne sera pas facile. Si erreur il y a eu l’important c’est de le reconnaitre et d’agir. Par contre persister dans l’erreur devient une faute. Nous pourrons évaluer objectivement tout cela en suivant l’évolution de ce problème spécifique du Pont Rouge. Et là le temps presse.