Le maire l’a reconnu lui même lors du dernier conseil municipal à Claix en paraphrasant ce nous avions écrit sur ce blog une semaine avant : concernant le résultat de l’étude de la circulation à Claix «il n’y a pas de miracle» !

La proposition municipale est maintenant de réfléchir avec les autres communes du sud du canton sur un plan local de déplacement (PLD). Au passage personne n’a compris pourquoi la réflexion n’inclut pas Pont de Claix puisqu’une partie des déplacements de Claix transitent par Pont de Claix.

De notre point de vue, même si la démarche sur le fond est pertinente, elle ne résoudra qu’une partie du problème et connaissant la capacité de l’équipe municipale à se défiler sur les problèmes qui dérangent, cette réflexion sur le PLD leur permet de différer les décisions (jusqu’en 2014 ?) et de reporter le problème sur les autres.

Bien me direz-vous, mais qu’aurait fait Claix Naturellement à la place de l’équipe municipale ?

Et bien plutôt que de se focaliser sur la circulation automobile en imaginant des plans de circulation tous plus compliqués les uns que les autres, nous aurions travaillé sur les alternatives à la voiture pour alléger la circulation.

Il ne s’agit pas d’interdire l’usage de la voiture mais de favoriser les autres usages pour que justement il y ait un peu moins de véhicules sur les routes et que la circulation devienne un peu plus fluide.

La première cause des embouteillages à Claix est la circulation autour des écoles aux heures d’entrée et de sortie. Il faut sortir de la logique : j’emmène mes enfants à l’école en voiture parce qu’il est dangereux de circuler à pied… et c’est justement parce que de nombreux parents emmènent leurs enfants en voiture qu’il est dangereux de circuler à pied !

Cela passe par la matérialisation de chemins piétons autour des écoles (pas avec de la peinture au sol comme c’est le cas actuellement) mais avec des trottoirs dignes de ce nom qui permettent aux écoliers de marcher en toute sécurité.

200px-B52_-_Zone_de_rencontre.pngCela passe aussi par la mise en place à proximité immédiate des écoles de « zones de rencontre ».

«La zone de rencontre se définit sur le plan réglementaire comme une zone à priorité piétonne. Ouverte à tous les modes de circulation, les piétons peuvent s’y déplacer sur toute la largeur de la voirie en bénéficiant de la priorité sur l’ensemble des véhicules. Pour assurer cette cohabitation de tous les usagers, la vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h. Le stationnement des véhicules n’y est autorisé que sur les emplacements matérialisés à cet effet.»

Cela passe également par une vraie matérialisation des zones 30 (quitte à les réduire en taille) conformément aux recommandations en la matière :

«Le Code de la route précise désormais que l’aménagement des zones 30 doit être cohérent avec la limite de vitesse applicable (là ou l’ancienne réglementation n’obligeait explicitement qu’à un aménagement spécifique des entrées et sorties). Cette nouvelle rédaction met l’accent sur le lien qui doit exister entre la limite de vitesse fixée sur la voie et son aménagement : la simple signalisation réglementaire n’est pas en soi suffisante pour assurer la crédibilité et l’efficacité de la zone 30. En d’autres termes, l’aménagement doit être suffisamment explicite pour signifier aux usagers qu’ils circulent dans un espace au fonctionnement spécifique, et ainsi leur faire adopter la vitesse et le comportement appropriés.»

Ceci est un petit aperçu concernant les piétons mais il y a d’autres volets concernant les transports en commun, les 2 roues…

Et je ne parle pas du covoiturage qui ne nécessite aucun investissement, uniquement une volonté politique, et qui pourrait diminuer la circulation d’un facteur de 2 ou 3 !

En conclusion la réflexion ne peut aujourd’hui se limiter à un PLD intercommunal parce que l’on n’a aucune idée de ce que l’on peut faire localement. C’est un travail de longue haleine, il existe de nombreuses possibilités, encore faut-il les connaître et avoir la volonté de les mettre en œuvre.