Résumé : à Claix, parce que nôtre municipalité ne voit pas plus loin que le bout de son nez, elle n’a pas prévu de profiter des travaux gigantesques qui ont lieu sur toutes nos routes en ce moment pour installer de la fibre optique (ou des fourreaux en attente) pour que les Claixois puissent profiter du très haut débit internet. Il faudra donc tout ré-ouvrir pour répondre aux besoins des Claixois dans ce domaine et donc payer une deuxième fois pour ces travaux.

Le dernier épisode (municipal) concernant l’internet haut débit à Claix remonte au Claix Mag N°71 de février 2010. Entre un maire peu convaincu de l’intérêt du haut débit et un représentant de France Télécom encore imprégné de la grande Administration des Postes  Télégraphes et Télécommunications (PTT) le débat a tourné court… et nous renvoie vers des liaisons satellites couteuses qui n’ont pas vraiment fait leurs preuves !

Heureusement l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) veille et vient de publier (juin 2011) un document qui fait le point de l’état de l’art en la matière : « Recommandation sur la mise en œuvre de la montée en débit via l’accès à la sous-boucle locale de cuivre de France Télécom ».

Je vous propose d’extraire quelques phrases de ce document un peu austère pour en comprendre la teneur :

De nouveaux usages réclament plus de bande passante et des débits plus élevés. En particulier, certains services des offres multiservices (dites « triple play ») nécessitent des débits minimum : c’est le cas des services de télévision et de vidéo à la demande qui requièrent à eux seuls des débits supérieurs à 2 Mbits/s…

 …Pour répondre à cette demande de montée en débit, le déploiement de la fibre optique jusqu’à l’abonné apparaît comme la solution la plus efficace et la plus pérenne. Toutefois, il est vraisemblable que les conditions technico-économiques ne permettront pas ce déploiement dans certaines zones à court ou moyen terme. Aussi, sans mobilisation rapide d’autres solutions de montée en débit disponibles sur tout le territoire, cette arrivée tardive conduirait à créer une fracture numérique entre les territoires…

 …l’accès à la sous-boucle locale de cuivre, qui consiste à rapprocher le point d’injection des signaux DSL des abonnés en installant des équipements actifs au niveau du sous-répartiteur, est une solution mobilisable à court terme et disponible sur tout le territoire. Cette solution nécessite de prolonger la fibre optique qui arrive au NRA jusqu’au sous-répartiteur concerné…

Haut débit à Claix

 …(cette technologie) permet ainsi à un opérateur de proposer des débits descendants de l’ordre de 10 à 20 Mbit/s à la majorité des abonnés situés dans la zone de sous-répartition concerné.

C’est un peu technique je le reconnais, mais on voit qu’on peut rapidement multiplier le débit Claixois par plus de 20 avec quelques investissements !

Mais encore…

Une collectivité territoriale souhaitant réaliser un projet de montée en débit sera, dans un premier temps, conduite à mener une étude, en vue notamment de s’assurer de la cohérence de son projet au regard des objectifs visés et de sa faisabilité technique, avant de lancer son appel d’offres.

 Depuis juillet 2010, France Télécom a mis à la disposition des opérateurs et des collectivités territoriales une offre d’informations préalables sur sa boucle et sa sous-boucle locale. Cette offre, qui fournit des informations très détaillées et à jour sur les zones de sous-répartition, permet aux collectivités territoriales de préparer leurs projets, d’interroger les acteurs sur leurs intentions et de lancer leurs appels d’offre.

Vous l’avez compris, la balle est maintenant dans le camp des collectivités locales pour lancer les projets de montée en débit d’internet.

Pour revenir à la situation Claixoise, ce qui coute le plus cher dans cette montée en débit c’est la pose de la fibre optique parce qu’il faut ouvrir le sous-sol sur plusieurs kilomètres. Et bien à Claix nous venons de réaliser l’exploit d’ouvrir l’ensemble des voiries principales de la commune, avec toutes les nuisances associées, sans avoir le moins du monde anticipé sur cette pose de fibre optique… qu’il faudra de toutes façons installer un jour ou l’autre !

Les contribuables payeront une deuxième fois pour ouvrir les routes !

Pourtant cela fait quelques années que la solution préconisée, et maintenant autorisée par l’ARCEP, est connue (voir également notre article de février 2010 ).

C’est un exemple de ce qu’à Claix Naturellement nous appelons la gestion communale au coup par coup !

 

PS : si vous voulez mesurer votre débit internet, cliquez sur ce lien.